Vous allez peut-être trouver ça étrange mais c’est d’abord la couverture de cette BD qui m’a attirée. J’ai su après que ce duo a remporté plusieurs prix dont le prestigieux Eisner Award Adorant Batman et surtout son ennemi le Joker, j’ai été servi ici puisqu’il s’agit d’une histoire mettant en vedette presqu’exclusivement le Joker. Le scénario de Brian Azzarello joue sur le réel. Le Joker sort de l’asile d’Arkham fauché. Il doit se refaire. Il part donc à la recherche de contacts, part se refaire une équipe. La narration est faite par un personnage secondaire qui est le nouveau bras droit du Joker. La folie de ce dangereux désaxé est amplifiée par la peur qu’à ce bras droit de se faire tuer à tout moment, selon les sauts d’humeur de son souriant patron. Je ne saurais dire qui a influencé l’autre, mais le Joker d’Heat Ledger dans le film Batman Return ressemble beaucoup à celui de la BD. Même folie, même psychose, pas juste un méchant, un homme profondément torturé, tourmenté et cruel.
Dans les comics américains, il est fréquent et frustrant de voir des couvertures illustré par quelqu’un d’autre que le dessinateur ou par le principal intéressé mais avec un autre médium. Je comprends les obligations de parution de la presse américaines, mais Lee Bermejo nous offre un mélange des deux. Dessin crayonné, encré par la suite pour 80% des cases et peintures magnifiques dans les moments clé où le suspense est à son comble, le mélange se fait même dans une planche. Il joue souvent avec l’image, nous offrant par exemple le visage du Joker à travers une vitre de voiture où la ville est reflétée. L’effet est saisissant ! De plus ses cadrages et ses mises en pages sont fluides sans tomber dans la banalité. Réussir à oser, sans perdre la cohérence c’est un tour de virtuose. L’univers de Batman est propice à des scènes iconiques : les plans de corniches en contre jour, son effroyable sourire, les échanges de tirs, les fonds de ruelle, c’est donc un univers glauque mais confortable pour les amateurs du chevalier noir.
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Ce personnage est vraiment beaucoup trop torturé pour mon petit coeur impressionnable!! On a justement écouté le film avec Ledger quelques jours avant notre tour de la Gaspésie, Alain et moi!! Mais je dois avouer que la couverture est tout ce qu'il y a de plus efficace!! Tu savais qu'elle avait remporté le prix de la meilleure couverture, en 2009, au concours BDGest'Arts, avec 459 votes sur 1988? J'avoue que j'ai même voté pour elle... même si je ne lirai probablement jamais ce tome, question de m'éviter des cauchemars pour le reste de ma vie!
RépondreSupprimertu m'en apprends pour la couverture. c'est évident, elle frappe tellement. J'avoue qu'Il y a, à l'intérieur, de nombreuses images propices à meubler des cauchemars, je lis un roman Science fiction semi horreur ces temps-ci et je crois le laisser tomber pour épargner mes nuits. Avec Spirou on dort si bien!
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