mercredi 10 novembre 2010

Chronique BD: Vogue la valise

Enfin Siris nous sort une BD à son goût. Siris, tout comme des Leif Tande ou de Philippe Girard est un artiste qui a su trouver son identité graphique, sa signature du dessin si j’ose dire. Son personnage de la poule est énigmatique, mais le fait qu’il soit le seul non-humain de ce récit l’humanise encore plus puisqu’on peut lui mettre n’importe quel visage connu afin de s’attacher encore plus à son sort. Vogue la valise est en quelque sorte une autobiographie romancée de la vie du bédéiste. On y apprend les déboires, c’est le cas de le dire, d’un famille nombreuse vivant avec un père alcoolique. L’auteur s’y livre sans pudeur dans un récit dramatique digne des Marie Laberge ou des Arlette Couture de cette province. C’est là toute la force de ce pavé de plus de 120 pages, une histoire triste où le héros ne s’en sort pas, où l’on continue d’espérer en vain. C’est d’une originalité désarmante dans ce monde très joyeux de la Bande Dessinée. Évidemment, les éditions La Pastèque nous offre une facture impeccable avec cet objet que l’on laisse traîner simplement parce qu’il est beau et qu’on est fier de l’avoir lu avec l’espoir de pouvoir le conseiller à quiconque passerait chez nous.

1 commentaire:

  1. Il est Québécois, ce Siris?? Son nom ne me dit rien! Ça semble pourtant intéressant, tant sur le plan du récit que du dessin (qui rappelle un peu le Lapinot de Trondheim, si je me fie à la couverture). Je l'essayerai peut-être.

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