mardi 3 avril 2012

mea maxima culpa

Trop de temps s'est écoulé entre cette chronique et la dernière...
Je m'en excuse mais j'ai une bonne raison! Lors d'un dîner au travail, je placote avec ma directrice. Connaissant mes intérêts pour la lecture, elle me demande une suggestion. Je lui fais part des dix finalistes des prix du libraire du Québec en lui disant qu'à chaque année, j'y trouve des perles incroyables. Il faut préciser 5 romans québécois et 5 romans étrangers. Étant responsable d'achat des livres de mon école. Elle me fait part d'un budget d'activité sociale entre collègue non utilisé. Elle me propose donc d'aller acheter les 10 romans. Elle rajoute que le goût de la lecture est comme le rhume, il est difficile de le donner sans l'avoir! De plus, ça nous donnera des sujets de discussions intéressants aux pauses. Mieux que la téléréalité ou les commérages j'en conviens. Étant un employé modèle voulant encourager son initiative et un lecteur insatiable, j'en suis à mon 3e roman!
Sous béton de Karoline Georges
Histoire futuriste très dure où les humains vivent dans des cubicules minuscules de béton. Le fils, qui n'a pas de nom, décide de se rebeller en demandant pourquoi. Il s'agit d'un récit admirablement bien écrit, on reconnaît l'ancienne poète, l'histoire est violente, mais l'aspect philosophique est riche.






Le sablier des solitudes de Jean-Simon Desrochers
13 personnages en 13 chapitres qui n'ont rien en commun sauf le 14e chapitre où ils vivent un carambolage sévère. Une dernière partie narre comment certain s'en sont sortis. Le concept est excellent, le carambolage est plus intense puisqu'on connaît les personnages. L'auteur nous les présente un peu trop sexuellement par contre.








Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan
L'auteure nous raconte la vie de sa mère décédée il y a peu de temps. C'est mon préféré des trois. Un début à la Pagnol qui monte dans un mélange de Marie Laberge et d'Anna Gavalda pour finir comme du Sissi Labrèche. C'est sublime comme dirait Pinard.





Mon prochain: Arvida de Samuel Archibald




Je vous suggère donc un petite visite sur le site du prix des libraires afin d'y découvrir d'excellentes suggestions de lecture... parce qu'il n'y a pas que la BD!








14 commentaires:

  1. Pas que la BD, pas que la BD... Mais il y a tant de sites qui parlent de littérature, et si peu qui traite la BD!!!... ;-)

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  2. Non mais, Pierre-Greg, quand même, laisse tranquille ses Prix des libraires ! Moi, j'applaudis à tout rompre TAP TAP TAP cette initiative.

    Eh bien, dis donc, Arsenul, tu m'impressionnes ! Sous béton, j'avoue l'avoir abandonné au deux tiers. C'est dire combien j'en pouvais plus car lorsqu'il en reste le tiers d'un livre mince .... mais là, je n'avais plus du tout de plaisir. J'ai vu ma pile et je me suis dit, allez Venise, le plaisir, n'oublie jamais le plaisir. C'était trop pour moi, même si je rends grâce au style de cet auteure, le sujet m'a grandement rebuté. J'étouffais, comme si j'étais ... euh, Sous béton.

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  3. Chère Venise, la fin n'est pas si bonne mais permets de comprendre. J'ai beaucoup de lu de science fiction, peut-être étais-je préparé... Tu n'As donc pas lu la page 175?

    Je vois
    Je Nous vois


    Je suis Vous






    Nous sommmes.

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  4. J'y reviendrai à la BD PG. J'ai lu Brogunn et L'ostie de chat 2, j'Y reviendrai!

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  5. Heureusement qu'il n'y a pas que la BD ! Un vrai plaisir de découvrir ici certains titres dont je n'ai jamais entendu parler (à part Rien ne s'oppose à la nuit bien sûr).

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  6. Il n'y a pas que la BD, c'est vrai ! ;-) Toujours pas lu le de Vigan moi...

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  7. Nathalie Morin4 avril 2012 à 12:47

    @Venise...c'est quand même dommage de toujours rechercher une seule chose dans la littérature...oui, on peut lire pour avoir du «plaisir», mais on peut aussi lire pour apprendre, ou pour être remis en question, ou pour vivre une expérience vraiment différente comme dans Sous béton. c'est un peu comme la gastronomie, tout n'est pas que...sucré! Il y a de succulents plats épicés, et des douceurs suaves :)

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    1. Je connais bien une Nathalie Morin, orthophoniste mère de 4 jolis enfants, mais je ne savais pas que tu venais me rendre virtuellement visite à l'occasion. Que tu sois elle ou non, Bienvenue!
      Par contre ta comparaison avec Gastronomie, ici on parle de quelque chose vraiment amer...

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  8. @ Jérôme Plusieurs me disent qu'Arvida est un incontournable. Il est aussi en lice pour le prix des collégiens.

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  9. Noukette: De Vigan, malgré un succès commercial est une bien bonne lecture!

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  10. @Nathalie : Si tu visites Le Passe-Mot de Venise, tu vas réaliser que je ne me délecte pas que d'une seule saveur. La littérature n'est pas qu'une distraction (plaisir) pour moi. Par contre, en 5 ans de lectures assidues de romans québécois (environ 6 par mois), c'est mon troisième abandon et je l'assume entièrement.
    www.passemot.blogspot.com

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    1. Nathalie Morin5 avril 2012 à 14:23

      @Venise…il y avait un sourire (espiègle) à la fin de mon message, donc pas besoin de justification…mais je ne suis pas la seule à déplorer une tendance lourde à considérer la littérature comme un pur divertissement. Chapeau au Prix des Libraires qui a su mettre en valeur cette année des œuvres qui se posent en défi de lecture et qui détonnent, comme Hongrie-Hollywood Express et Sous béton!

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    2. Ah, mais c'est le sourire espiègle que j'avais manqué ! C'est vrai que tout est dans le ton dans la vie.

      Je pense souvent au fait que nous ne lisons pas un livre avec le même ton qu'un auteur l'a écrit. Je pense que parfois, il en serait très surpris.

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  11. Oulala! quelle intéressante discussion! j'avoue que sous Béton est ardu. N'eusse été d'un long moment d'attente avec ce seul livre en main, je ne suis pas certain que je l'aurais terminé. je suis content de l'avoir fait, mais je ne le recommanderais pas. Il est effectivement courageux de la part du jury d'inclure ce style de livre.

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merci de me laisser un commentaire, ça me motive à continuer.