Bien que je n’aie pas une pile à lire (PAL) aussi longue que mon brillant blogueur de copain PG Luneau, j’ai toujours quelques titres en attente. Parfois, un détail comme la nomination à Angoulème de BD de l’année, fait en sorte que des bandes dessinées se retrouvent plus vite sur le dessus de la pile.
J’adore le trait de Guy Delisle. Si efficace et si simple. Le visage de son héros, lui même en fait est tout simplement un hexagone irrégulier, six traits, c’est fait, c’est joli. Il peut y passer une gamme d’émotions crédibles d’un seul coup de crayon. J’aime aussi ses décors qui sont un point d’encrage du récit. On lit du Delisle pour voyager, il faut voir du paysage ! Son dessin minimaliste respecte bien les proportions et donne une idée juste de l’endroit où il vit. Accompagner le tout de quelques plans explicatifs et le tour est joué. Cette fois-ci, nous avons en plus droit à la couleur qui substitue sans trop d’éclat les palettes de gris des autres albums. Sans être nécessaires, elles sont agréables.
Personnellement, j’ai mieux aimé les chroniques Birmanes et l’incontournable Pyongyang
Pour les simple raisons que voici. Tout d’abord, le contexte religieux trop lourd de Jérusalem et la complexité des relations entre toutes les communautés. Serait-il possible que la fragilité et la susceptibilité des peuples entourant Jérusalem est freiner la narration habituellement plus ludique du bédéiste voyageur ? En second lieu, la diminution des histoires plus anodines, les petits riens du quotidien, les endroits où manger, m’ont manqué. Ces futilités, souvent drôles, donnaient du corps à l’album. J’en aurais pris davantage bien que les visites au Zoo m’ont amusé.
J’ai lu plusieurs BD en lice dans la compétition officielle, il m’aurait été difficile de trancher entre Habibi, Atar gull, Doomboy et Chroniques de Jérusalem. Chose certaine, celle-ci méritait sa place dans la sélection officielle. La meilleure ? Le jury a choisi !
C’est mercredi ! Visitez les blogueurs BD de la bande à Mango.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Je tiens à préciser queje trouvais l'image au format carré plus jolie, mais la BD est de format habituelle, plus rectangulaire.
RépondreSupprimerJ'ai failli m'acheter ces Chroniques de Jérusalem, mais François, le propriétaire de Planète BD, m'a conseillé de débuter par le premier... Donc, je viens de m'acheter Shenzhen, que je lirai d'abord... Puis, j'ai aussi Pyongyang... Tu me donnes envie de m'y mettre!
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé Pyongyang. J'attends impatiemment de lire ces chroniques de Jérusalem maintenant. Tu signales parfaitement bien les détails qui font de Pyongyang un album des plus attachants.
RépondreSupprimerJe compte bien le lire, car j'ai beaucoup aimé les précédents albums du même genre de Guy Delisle. J'ai hâte de voir son contenu, justement pour voir s'il est vraiment à la hauteur des excellents Ignorants, Portugal, et autres, en course cette année. Mais sur le principe, je trouve l'idée pertinente, de le récompenser.
RépondreSupprimerTon billet est très clair et parfaitement argumenté. Immpossible maintenant de ne pas savoir à quoi s'en tenir avant de lire cet album !
RépondreSupprimerPG J'Ai adoré Shenzen qui est beaucoup plus anecdotique, plus culinaire et presque pas politique, mais Pyongyang, c'est de la bombe.
RépondreSupprimerMango Tu savais qu'à l'époque où a été réalisé Pyongyang, les caméras et autres appareil photo étaient interdit, al BD était donc le seul visuel sur ce pays assez mystérieux.
RépondreSupprimerYanneck, je me demande si, comme c'est souvent le cas aux Oscars, on ne donne pas un prix pour l'ensemble de l'oeuvre en prenant le dernier paru. Il est certain que Guy Delisle mérite ce prix. Peut-être avaient-ils regretté de ne pas lui avoir donné avant...
RépondreSupprimerMerci Jérôme, tu me vois ravi.
RépondreSupprimerJe n'arrive pas à avoir envie de lire cette BD malgré tout le bien que j'en entends. J'ai peur d'y trouver trop de religion, pas celle qui fait que certains vivent mieux leur vie mais celle qui pousse d'autres à se déchirer. Ceci dit je n'ai pas lu les précédents ouvrages de Guy Delisle, qui me tentent déjà plus ;)
RépondreSupprimerNatoria, Il y a effectivement beaucoup de religion dans ce tome, comme le dit lui même l'auteur, Merci Mon Dieu de m'avoir fait athée...
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé les chroniques birmanes, je pense que j'aimerais aussi ces chroniques de Jérusalem... Noté !
RépondreSupprimerDans ma pile à lire absolument celle-ci !!!
RépondreSupprimerNoukette: Guy Delisle fait du Guy Delisle, c'est une valeur sûre.
RépondreSupprimerYvan: j'ai hâte de lire ton billet là dessus!
RépondreSupprimerJ''avais déjà noté. Ton billet renforce ma conviction que je dois trouver l'album.
RépondreSupprimerWens, en usagé ça doit se trouver aussi avec tous les services de presse et les gens qui achètent à cause d'Angoulème.
RépondreSupprimerIl faudra que je le lise, c'est certain ! mais je vais commencer par Pyongyang
RépondreSupprimerBon choix Kikine. Si tu veux totalement déjanté, essaie comment ne rien faire chez La Pastèque!
RépondreSupprimer