On reconnaît d'office le scénario du grand Jodorowsky. On y retrouve des amours incongrues, des trahisons, des destins de vie écorchés, des vengeances et des histoires de familles impossibles, bref la routine dans un histoire de Jodo. Résumons ce récit digne d'une tragédie grecque. Alvar le Roi est trop blessé pour terminer le combat, mais le courage de son armée repose sur sa présence. Il demande à son cousin de prendre sa place sous son armure et de revenir avec sa femme le chercher à la fin du combat. Évidemment, son cousin prend soif de pouvoir et laisse le roi en mauvaise posture, presque mort. Sorcière, fornication et perte de mémoire entraîne le héros dans une divagation de dix ans. À son retour, les deux enfants des deux unions se retrouvent illégitimes, les deux femmes aussi. Les têtes revolent de tous côtés, je vous préserve quelques éléments secrets et voilà nous attendons le tome deux.
Dongzi Liu, jeune auteur chinois illustre magnifiquement bien cette histoire. Son dessin réaliste est impeccable. Les scènes de combat sont fluides et tous les mouvements suintent de vraisemblance. Ses animaux sont menaçants. Ses décors et leur éclairage accentuent l'intensité du récit. Une sorte de brume, un flou enveloppe ses couleurs donnant à chaque case une impression de rêve, de fable. Ce facteur crédibilisent le passé de cette histoire en y ajoutant un côté onirique, voire puissant.
Vous comprendrez que mon appréciation est davantage visuelle, mais il est bon de lire de tous les styles et dans ce cas-ci de tous excès. Avec Jodorowsky, à quoi peut-on s'attendre d'autre?
* ce genre de livre aurait pu ou dû paraître chez les Humanos, est-ce là la fin d'une maison d'édition qui bat de l'aile depuis quelques temps?
Il ne m'interpelle tellement pas, ce Jodo!! Je sais que c'est un «incontournable» dans la classe des scénaristes, mais tout ce que tu nous en dis ajoute à mon absence d'intérêt pour ses oeuvres. En fait, c'est faux: ce résumé n'est pas pire que bien d'autres, mais j'ai l'impression que c'est le caractère trop réaliste des dessins qui me pousse à éviter cet album (tout comme la Caste des Métabarons et ses dérivées ne m'ont jamais attiré!!). M'enfin, comme dirait l'autre, c'est peut-être tant mieux: je pourrai ainsi me centrer sur mes 1300 autres albums en attente de lecture!!!
RépondreSupprimerLes membres de mon club de lecture l'Adorent. Les métabarons, les technopères, john difool, et tous les dérivés de l'incal, il y avait 6 personnages dans cette série, chacun ont leur série. personnellement, j'ai bien aimé l'Incal, la série mère, mais le reste c'est un peu du fastfood. C'est bon mais pas trop.
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