J'ai découvert cette petite BD dans la cave à Rock (mon activité préférée de Livres en fête! 2010). C'est Marsi (Lire son miam miam Fléau) qui m'en a parlée. Il y a longtemps que je n'avais pas lu ce genre de récit intimiste et je crois que j'étais en manque.Aude Picault y livre une autobiographie relatant un expérience de vie dont la mer joue un rôle principal. Parisienne blasée, elle s'offre coup sur coup deux expériences marines en allant tout d'abord vivre seule sur une île pendant une semaine et s'embarque ensuite dans une croisière atlantique à bord d'un voilier. Son histoire s'imprègne du style de vie propre aux marins, aux bourlingueurs des eaux. On y croise donc des gens aux vécus riches, aux expériences à la fois commune et variées.
Son dessin est minimaliste. Elle sait en quelques traits poser un décor, une émotion, c'est un talent que j'admire. C'est à ce point senti que ses maladroitesses lui sont pardonnées. Lorsqu'elle dessine des pleines pages de décors de mer, surtout la nuit, l'air goûte presque le sel, c'est une beauté à geler toutes les douleurs comme disait Dumas.
Seul petit bémol au niveau de la calligraphie ses q, ses r et ses p sont difficilement reconnaissables ce qui rend parfois la lecture un peu ardue. Sinon c'est une très bonne BD. Je ne saurais dire pourquoi, mais on reconnaît l'écriture féminine dans la facture et c'est une bonne chose dans ce monde si masculin.
Marsi l'a presque terminée et il vient de lire ta critique par-dessus mon épaule et il va venir rajouter son commentaire.
RépondreSupprimer:-) Et en passant, si Pierre-Greg est invisible, c'est qu'il est temporairement débranché à cause de son très récent déménagement. Il va se reprendre !
Bon, j'ai perdu mon commentaire et je me reprends... ( faut voir ici une étoile, un crâne, une spirale et un poing levé, univers de la bd oblige )
RépondreSupprimerComme je disais donc, Je suis tout à fait d'accord avec toi. Je dirais même que lorsque j'ai lu les doubles-pages en mer, je les ai tellement dégustées qu'en les revisitant le lendemain matin, je me suis aperçu qu'il y en avait relativement moins que je le pensais.
Autre point: Ton appréciation du lettrage me rejoint aussi. À tel point qu'il y a sûrement un ou deux mots qui m'ont échappés.
Une bonne lecture.
Marsi
c'est drôle car j'ai lu beaucoup de Bd très mainstream ces temps c- avec des dessins hyperéalistes qui me plaisent bien, mais j'ai besoin de diversité et surtout mon style préféré reste le roman graphique alors celui là il est tombé pile. Merci de partager vos impressions.
RépondreSupprimerJe plonge (décidément elle m'influence cette Aude) dans le dernier roman de Gil Courtemanche que j'adore. Bonne journée à vous deux!
Je ne sais pas si cet album me transportera autant que Marsi et toi, car je suis mitigé vis-à-vis un tel thème: soit il viendra me chercher, soit il m'ennuiera... Mais vous en parlé avec une telle ferveur que c'est très tentant d'y «plonger», comme tu dis. Et la couverture est réellement magnifique! Probablement que je ne me l'achèterai pas, mais que je l'emprunterai à Marsi, un de ses quatre!
RépondreSupprimerJe ne peux pas dire que je te le conseille sans réticense. Le rythme est plutôt lent et il n'y a pas de fin transcendente. On y passe comme dans une journée sans pluie ni soleil, seulement j'avais eu plusieurs journées de canicule littéraire ou d'averses écrivaines alors ça soulage. Bon livre au bon moment!
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