mardi 15 novembre 2011

ChroniqueBD du mercredi: Paul au parc

Je suis le premier à défendre la bande dessinée québécoise en répétant qu’il n’y a pas seulement Michel Rabagliati, qu’il faut découvrir les autres, les Marsi, les Leif Tande, les Girard, les Lapierre, les Voro,les Zviane et j’en passe. Mais quand un nouveau Paul, le Tintin québécois, arrive sur les tablettes, je l’avoue, je me garoche littéralement dessus.


Cette fois-ci Paul est jeune, plus jeune que dans Paul à campagne. Paul au parc raconte la jeunesse d’un garçon de 12 ans chez les scouts dans l’époque de la crise d’octobre, célèbre événement des années 70. Utilisant la nostalgie comme arme de séduction, l’auteur explicite un passé quasi universel où tous les lecteurs se reconnaissent. Dans ses relations avec sa mère, son père ou sa chipie de sœur, on rigole et on reconnaît des gens de notre entourage. Ses personnages sont riches et il prend le temps de les faire réfléchir pour leur donner une profondeur sympathique, crédibilisante sans être nécessaire au déroulement de l’intrigue, juste pour le plaisir. La majeure partie du récit se déroule dans un camp de vacances. Mais ce qui fait le charisme d’un Paul se sont les petites anecdotes, les expressions, les faits vécus qui sonnent si réels.


Graphiste de formation, Michel Rabagliati sait aller à l’essentiel avec une ligne claire, un trait efficace. Sans trop entrer dans les détails, il crée des concepts. Cette forme de dessins rejoints bien son scénario puisque qu’il ne dessine pas par exemple une tente en particulier mais le concept général, global, d’une tente. C’est ce qui permet à tous de s’y retrouver de s'y reconnaître. Dans le même ordre d’idées, il sème ici et là en arrière plan des détails très intéressants : des graffitis felquistes, des affiches de BD dans sa chambre, les disques vinyles de sa copines, des marques ou des commerces de l’époque, encore une fois, il nous berce de doux souvenirs.


Évidemment, il y a une histoire! On se promène dans les souvenirs d’enfance, mais on va dans une direction précise. Je n’avais pas vu venir cette finale, mais ce chapitre est bien terminé. Reste à savoir si ce tome déclenchera une polémique comparable au précédent Paul à Québec, gagnant du prix du public à Angoulème…


Cette chronique s'inscrit dans la BD du mercredi de la bande à Mango

18 commentaires:

  1. Je me suis risqué à te lire... merci de ne rien avoir dévoilé!! Car moi aussi, j'ai couru me l'acheter, mais je ne l'ai pas encore lu!! En fait, je me suis même précipité jusqu'en ville, chez Planète BD, sur Saint-Denis... tout ça pour mettre la main sur un des deux cents ex-libris imprimé pour cet album!! Il est si beau!! Moi qui ai été dans les louveteaux et dans les éclaireurs, à peu près à cette époque, je sens que je vais jubiler tout du long!! J'ai très hâte de le lire, mais ce ne sera probablement pas pour tout de suite : j'ai d'autres engagements d'ici là!!

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  2. Je suis comme PG Luneau, je t'ai lu en tremblant un peu. Je suis très frileuse, veut garder tous les punchs, et en même temps, je mourrais d'entendre ton opinion.

    Tu nous mets l'eau à la bouche quand tu fais allusion à la fin, j'ai encore plus d'appétit ! (est-ce même possible ?)

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  3. Merci à vous deux Pg et Venise. Je dois vous aviser, ne lisez pas la revue le Loibraire qui comme à sa fâcheuse habitude dévoile beaucoup trop d'éléments de l'histoire. Attendez vous à jubiler effectivement, les clins d'oeil foisonnent à souhait.
    UNe agréable journée aux vôtres!

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  4. C'est exactement le genre de BD que j'aime. Je vais me "garocher" dessus dès que je la verrai aussi alors!

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  5. Je suis contente de te lire sur cette bd! Paul c'est toujours bon! Je trouve que c'est une bd qui nous représente bien. C'est drôle, parfois touchant, ça fait remonter pleins de souvenirs. J'ai hâte de lire ce nouvel opus!

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  6. J'adore les aventures de Paul ! Je ne savais pas qu'un nouvel opus venait de sortir, chouette ! ;-)

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  7. Sans doute la BD québecoise la plus connue en France (avec les Nombrils). Je n'ai pourtant encore lu aucun volume. Honte sur moi, je mérite d'être fouetté publiquement sur la place Jacques Cartier (allez si vous payez les billets d'avion, je ferais l'effort de venir visiter Montréal !)

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  8. Je l'ai acheté moi aussi ! Je le commencerai aujourd'hui ou demain et avec ton avis, je suis encore plus tentée !!

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  9. @ Mango Garoche toi ma chère, tu en auras pour ton argent, il est déjà sorti en Europe. D'Ailleurs je ne comprends pas que vous ayez les BD québécoise le lendemain et nous les européennes un mois après...

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  10. @Allie Je n'Ai jamais fait les scouts, mes j'ai animé des camps de vacances. De toutes façons avec PAul il y a toujours des souvenirs communs! Bonne lecture

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  11. @ Noukette, tu ne lis pas les journaux québécois, c'est rare de voir un tel battage publicitaire sur une BD. Vive la BD!

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  12. @ Jérôme, les érudits comme moi, font un classement dans les BD québécoises, les Nombrils c'est Québécois mais édité en Europe, dans les édités au QUébec Rabagliati est le plus vendeur.Mais des bédéistes Québécois il y en a chez Lombard, soleil... Miville-Deschêne, LApierre Lamontagne, Labrosse et bien d'autres.

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  13. @ Jérôme, je ne paie pas le billet, mais j'offre le souper! Le hic c'est que j'habite 10 heures de route de Montréal, c'est le prix à payer pour avoir le bord de la mer...

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  14. @Marguerite Tu m'en donneras des nouvelles!

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  15. C'est dynamique ici !

    Je viens d'entendre Michel Rabagliati à Bazzo-TV en entrevue. Marie-France en savait plus quoi dire tellement elle le trouvait surprenant.

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  16. Ahhhh! J'ai encore plus hâte à Noël! Je me fais violence pour ne pas aller l'acheter, mon petit doigt me dit que le père Noël aura ça dans son sac à dos...

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  17. Patience Geneviève, le père Noël passera chez vous j'en suis certain. Reste néanmoins que tu ne sais à quel point tu devrais avoir hâte!

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  18. Je ne sais pas si celui-ci me convaincrait davantage que "paul à la campagne"... c'est un peu trop léger à mon gôut, cela ne laisse pas un souvenir marquant///

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merci de me laisser un commentaire, ça me motive à continuer.