Ce qui fait la force de cet album, c'est que François Miville Deschênes s'offre le plaisir de colorer lui même son album et ce à l'ancienne! Le talent de cet illustrateur Gaspésien me dépasse. Un vrai virtuose. On peut, sans nécessairement relire, re-regarder les planches de François. Les décors sont magnifiques, les ciels comme les forêts. Les personnages hyper-crédibles dans des positions qui expriment le mouvement donne vie à l'album. On sent le plaisir qu'il a en dessinant les animaux; ours, chevaux, éléphants. Il faut prendre le temps aussi de regarder les accessoires, colliers, costumes, armures, tout est réfléchi, recherché en restant harmonieux et fluide. On remarque également, expérience oblige, une sens de la mise en scène plus aiguisé, son découpage et sa liberté avec les case sont efficaces. Graphiquement, c'est la perfection en matière de dessin réaliste.
On ouvre l'histoire sur des fugitifs dont une qui a les seins nus, un des trois peuple est composé de femme aux seins nus, le cadeau d'hôte offert au roi est une groupe de femmes aux seins nus, lors de bagarre, le premier vêtement à tomber nous donne des seins nus, la cérémonie d'avant guerre se fait avec le sacrifice d'une femme aux seins nus accompagné des prêtesses qui dansent les seins nus. Devinez qu'est-ce qu'on retrouve en arrière plan dans les scènes de tavernes, de trônes, de repas? Je crois que l'illustrateur assume ses préférences en matière de dessin anatomique... Je lui pardonne, car c'est très bien dessiné et aussi parce qu'il m'a ramené sa BD en version tirage limité de France 3 mois avant sa sortie au Québec...
Ah!!! Les seins nus... Je sens que je vais a-do-rer... Non, je fais du sarcasme, tu l'auras compris! C'est d'ailleurs probablement la raison qui me fera rester loin de cette nouvelle série qui, effectivement, sera une pure merveille graphique (j'ai fait un tour sur le site personnel de Miville-Deschênes et il y présente plusieurs planches en primeur). Mais disposer de filles toutes nues à chaque trois cases dans le simple but de faire vendre auprès des ados libidineux, ça me pue littéralement au nez! D'ailleurs, ce n'est plus nécessaire, messieurs les dessinateurs : Internet fait très bien la job, maintenant!
RépondreSupprimerPersonnellement, même si un scénario se tient, je décroche complètement quand je vois des pitounes partir à l'attaque de gros vikings berserks en jupette et seins nus... et encore plus quand elles reviennent de la mêlée sans aucune égratignure sur leur peau d'albâtre!! Dommage, j'aurais aimé aimer et encourager un bédéiste québécois, mais ce sera pour une autre fois, dans son cas.
Je suis d'accord avec toi, mais dans son cas, je ne suis pas objectif. Il se défend par le contexte historique vestimentaire. Mais avaient-elles les seins qui combattaient la gravité à ce point? On ne peut pas tout acheter!!!
RépondreSupprimerC'est un auteur que je ne connais pas du tout. J'allais adhérer totalement jusqu'à ton dernier paragraphe... La couverture est magnifique mais je pense que je risque de faire une overdose... de seins nus!
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe suis tombé par hasard sur votre discussion, et en tant que scénariste de "Reconquêtes", il me semblait intéressant de préciser certains points. Les poitrines féminines ? Pour ceux et celles qui auront lu l'album, ils auront remarqué que les femmes ne sont pas plus dénudées que les hommes dans notre récit. Et si certain(e)s ne remarquent au final que les corps féminins, c'est leur problème. Car si nous avons parfois pris nos liberté avec l’Histoire, La semi-nudité (poitrines nues, masculines ou féminines) ou la nudité complète étaient en revanche choses courantes pour ces peuples, à une époque où le christianisme n’allait faire son apparition que bien des siècles plus tard, et avec lui, sa morale vilipendant le corps humain et la sexualité en général, et les femmes en particulier.
Ces peuples avaient un rapport au corps bien différent. Et effectivement montrer des personnages guerriers dénudés, féminins, notamment, aurait pu effectivement nous associer avec une certaine production qui montre des jolies femmes et leurs poitrines sous des prétextes fallacieux, ce qui n’est absolument pas notre propos, étant moi même tout à fait allergique à ce genre de démarche. En même temps, on ne voulait pas se censurer non plus. Et nous ne l'avons pas fait. J'ai une maîtrise d'Histoire, et il aurait été saugrenu de falsifier ainsi certains aspects culturels pour de mauvaises raisons. Le féminisme est un combat qui est le mien, mais il ne justifie pas de de prendre nos lectrices et lecteurs pour des imbéciles. Il leur suffit de lire ce récit pour se rendre compte de notre démarche. Et vue les nombreux retours positives, de lectrices notamment, j'ose espérer que nous avons en partie réussi.
Cordialement,
Sylvain Runberg
Bonjour M. Runberg,
RépondreSupprimerTout d'abord je dois vous dire que je suis honoré de votre visite sur mon humble blog. Je suis un fan numéro 1 d'Orbital que je considère comme l'une des meilleurs séries de science fiction en BD avec UW1. J'adore aussi votre travail avec M. Miville Deschêne, j'espère que vous avez aussi remarqué cet aspect dans mon billet. Je prends votre commentaire avec plaisir et respect. Il est vrai que jadis les moeurs étaient différentes. J'espère que vous avez su voir la pointe d'humour envers ce cher François que j'adore autant qu'il aime dessiner les femmes. Ses dernières sont peut-être trop parfaite, ce qui, historiquement parlant n'était peut -être pas les cas? La chirurgie plastique devait être à ses balbutiements à cette époque...ha ha ha. Mais j'avoue que tant qu'à les mettre, elles peuvent bien être jolies. Encore une fois merci de cet intérêt.
Bonjour,
RépondreSupprimerHeureux d'apprendre que tu es un fan d'Orbital(le T5 sortira en 2012 pour info). J'ai bien vu l'enthousiasme dans ton billet, je ne répondais qu'à des intentions que certains nous prêtaient (en gros, que nous considérions nos lecteurs comme étant des adolescents peu réfléchis, ce qui est un peu insultant autant pour le lectorat que pour les auteurs :). Sur la représentation des Sarmates, qui d'après Hérodote ont donné naissance à la légende des Amazones, les documents (peintures et fresques antiques) les représentent absolument toujours athlétiques et élancées (ce qui n'est pas étonnant pour des cavalières/guerrières). Si elles avaient été représentées comme petites et obèses par les documents d'époque, et bien nous en aurions pris acte et agis en conséquence.
Cordialement,
Sylvain